Il y a des jours où la faim n’est pas simplement physique, mais une pulsion puissante prenant le dessus sur chacune de mes pensées provoquant une véritable lutte interne… Bienvenue dans le monde de l’addiction à la nourriture où chaque bouchée peut être un réconfort, une satisfaction, un désir mais également un conflit intérieur, une chaine donnant l’impression de ne rien contrôler.
25 ans :
Après 25 ans de montagnes russes et une nouvelle relation avec la vie, je pose un autre regard sur mon passé conflictuel avec la nourriture à travers le sucre, les grignotages et des phases d’hyperphagie.
Aujourd’hui, je ne vous dirai pas que tout est réglé. J’ai pu le croire à certains moments de ma vie comme c’était le cas depuis quelques mois voire quelques années mais des épreuves de vie m’ont fait replonger dans mes mauvaises habitudes.
Faible, manquant de volonté, pas à la hauteur, nulle, dégoutante… certains de ses mots ont été prononcé par d’autre mais tous l’ont été par moi-même à un moment ou à un autre. Cela et tant d’autres sur mon corps, mes capacités…au fil des années, où mon regard était biaisé.
La vie :
Si dans ces moments-là, je rejetais ma vie en me rejetant moi-même, LA vie, elle, m’apporte régulièrement ce dont j’ai besoin à travers une prise de recul et un nouveau point de vue :
- Sur les émotions, la motivation, les croyances et le changement dans ma formation de coach ;
- Sur les traumatismes, l’inconscient, la créativité, les capacités du corps et de l’esprit, le transgénérationnel et l’énergie dans mes formations de thérapeute et d’énergéticienne ;
- Sur la bienveillance, l’amour inconditionnel, la causalité, l’interdépendance et la compassion dans mon parcours spirituel…
Ces apprentissages, ces compréhensions m’ont influencé et permis de développer des moments d’apaisement soit des empreintes positives.
Malgré cela :
Des épreuves de vie m’ont fait retourner vers la nourriture comme moyen de réconfort. Je ne peux que constater que les vieux démons ne sont jamais loin… Du moins c’est ce que je croyais jusqu’au dernier coup dur. J’ai fonctionné comme d’habitude sur le moment mais pour la première fois, je suis sortie de ce moment difficile épuisée mais aussi son lot d’enseignement et de prise de conscience.
Les mois passent, je me reconstruis doucement mais reporte ce que je considère être le plus gros dossier, là où tout se mêle : le sucre, le grignotage, les émotions…où en réalité la relation à moi-même et à la vie que j’avais étiqueté comme négative aux vues des dernières années.
En réalité :
Je dis « en réalité » parce qu’en me penchant enfin sur ce que je mets sous le tapis depuis si longtemps, je prends conscience de mon appréhension face à ce combat.
Je prépare un plan d’action et mets au clair tout ce que j’ai appris ces 25 dernières années. Et là, de nouveau, je sens que quelque chose n’est pas fluide. Mon interprétation n’est pas juste. Je reste avec ce malaise en moi quelques jours jusqu’à ce que le brouillard s’éclaircisse : un quart de siècle de lutte, c’est peut-être suffisant dans une vie non ?
Et si :
Et si au lieu de m’identifier à mon passé qui n’est plus, si au lieu de laisser la peur prendre le dessus alors que je me suis relevée de tout ce que j’ai vécu jusqu’ici, si au lieu de me battre, je dépose les armes et change de regard sur tout cela…
Je sais désormais qu’au-delà d’un changement d’habitude et de perception, la création d’empreintes positives est nécessaire pour d’abord atténuer puis remplacer le sillon des empreintes négatives.
La nourriture a été mon moyen de survie pendant des années. Parce que si le sucre, le grignotage ou le trop plein de nourriture ne sont pas bons pour ma santé, je les ai utilisés comme bouée pour survivre.
Je n’ai pas à renier mon passé, à le juger ou à me culpabilisé, j’ai tout simplement fait du mieux que j’ai pu sur le moment.
Et aujourd’hui :
Je tends simplement pour autre chose : vivre.
Seul le temps me permettra de ressentir les effets de cette nouvelle vision face aux difficultés mais en attendant, je me dépose dans cette nouvelle perspective forte de ma nouvelle intention : m’essayer à plus de paix…
Et quoique cela donne, je sais que de nombreux apprentissages m’attendent au cours du chemin.
Qu’en penses-tu ?