Ayant redoublé ma terminale, j’ai passé 4 ans au lycée à l’internat. C’est le cas de plusieurs milliers de personnes chaque année, voire davantage. Ce n’est donc pas une raison amenant à de futurs troubles alimentaires d’ordinaire.
Pour autant, cela a donné un environnement propice, par rapport à mon mal-être et mes pulsions alimentaires pour déclencher 3 choses :
- Analyse des repas :
Une infirmière nous proposait une sorte de club toutes les semaines pour analyser le menu de la cantine et déterminer nos repas en avance afin qu’ils soient équilibrés. L’idée est bonne mais son utilité plus limitée car il faut faire avec ce qui est proposé au moment où l’on va manger. Il n’y a donc plus forcément le choix. Par contre, participer à ce club me donnait l’impression de prendre les choses en main, de contrôler mon alimentation. Cela nourrissait mon égo et me faisait vivre dans l’illusion que désormais mon problème était réglé.
- Mauvaises habitudes :
Le weekend devient un moment de lâcher-prise et comme ce n’est pas sous la forme de crise, je ne prends pas conscience de mes mauvaises habitudes qui s’installent.
- Déséquilibre des repas :
Ne supportant de faire la queue entourée de centaines de personnes, j’ai commencé à ne plus manger le midi avec pour conséquences : de stresser mon corps, de grignoter de temps en temps et de manger davantage aux autres repas.
Cela peut sembler anodin tous ces petits actes mais les troubles alimentaires sont complexes. J’observe donc le passé pour apprendre aujourd’hui et améliorer demain.