Compenser avec la nourriture afin d’éviter de faire face à mes émotions n’est pas une première comme je l’ai indiqué dans les articles précédents. Mais la fuite de la réalité avec l’alimentation a des conséquences… plus de 10 kg en quelques mois pour ma part.
Enfant, je trouvais qu’il n’y avait pas assez de vacances. C’était bien plus que ce qu’avait ma mère pourtant donc lorsqu’elle travaillait nous passions mon frère et moi, toutes nos vacances chez mes grands-parents maternels.
J’avais donc une relation particulière avec eux, j’en étais très proche.
Lorsque mon grand-père est décédé, j’ai fui la réalité à travers un décalage de mon sommeil. Pour ne pas y penser, pour ne pas faire face à mon chagrin, je me couchais très tard. En fait, je devrais dire tôt le matin afin de tomber d’épuisement. Je répétais le même processus tous les soirs jusqu’à ce que mon émotion soit atténuée.
A la mort de ma grand-mère, 2 ans plus tard, c’était encore différent. Contrairement à mon grand-père qui était malade, je ne l’avais pas vu venir. Et son décès impliquait la vente de la maison où j’avais passé toutes mes vacances lorsque j’étais petite, la fin des réunions de famille pour Noël telle que je les connaissais jusqu’ici et bien sûr ne plus voir une personne que j’aimais.
Trop de changement, trop de perte, un deuil dans lequel s’emmêlait trop de choses…
Je perdais tous mes repères.
Avant j’étais dans le groupe des petits-enfants, je passais dans le groupe des enfants…
Cette fois-ci, une autre fuite s’est présentée à base de nourriture. Et bien sûr, il ne s’agissait pas de salade, alors les mois passants, kilos après kilos, je prenais sans en prendre conscience 10 de plus.
Et malgré tout, la sensation d’absence, la tristesse étaient toujours là…
Bien sûr à l’époque, je n’y connaissais rien en gestion des émotions. Je ne savais pas non plus que la nourriture ne faisait barrage qu’au moment où je l’ingérais, et encore.
Le cercle vicieux s’amplifie et divers liens s’entremêlent de plus en plus…pour arriver à un nouveau fonctionnement inconscient de destruction.