Lorsque l’on tire trop sur la corde, elle lâche…
La nourriture était devenue un pilier et en même temps me provoquait des souffrances et à un moment j’ai lâché.
Je suis restée sur le premier apport et j’ai occulté les conséquences pour ma santé et mon bien-être.
Je suivais mes pulsions, qui de ce fait devenaient des envies. Je ne cherchais pas l’équilibre alimentaire mais me faire plaisir. Je ne mangeais plus en fonction de mes besoins réels mais de mon appétit qui ne cessait d’augmenter.
J’ai mis de côté ma vision de moi, ne me regardant plus, n’ayant plus de bon sens alimentaire. Alors bien sûr, je n’avais plus de culpabilité mais je n’étais pas non plus en paix.
Mon corps était une entité à part. Je passais à côté des miroirs sans me regarder, ne me pesais plus et mois après mois, années après années, kilo après kilo, l’obésité s’est installée.
Il y avait comme deux moi. Lorsque je me projetais dans l’avenir, ou en train de rêver d’être différente, je me voyais toujours mince. Je savais que cette vision n’avait rien à voir avec la réalité mais je n’en voulais pas du réel. Au-delà de ma déplaire, c’était douloureux d’y penser car je voulais fuir, c’est de cette réalité que je voulais me protéger.
Et pour cela je mangeais…
J’étais donc enfermée dans un magnifique cercle vicieux et en parallèle j’occultais tout ce que je ne voulais pas voir, tout ce qui me déplaisait, tout ce que je jugeais comme néfaste.
Bref, je me suis abandonnée…pour ne pas faire face à mes souffrances, j’en créais d’autres.
J’étais sous l’emprise d’une addiction que je refusais de voir, d’admettre. Et bouchée par bouchée, je m’enfonçais dans le mensonge que je me racontais à moi-même.