Mon expérience: l’apport de mes troubles alimentaires

Mon expérience: l’apport de mes troubles alimentaires

lien entre stress et alimentation émotionnelle

Chaque semaine depuis plusieurs mois, je livre une partie de mon histoire avec l’alimentation sur ce blog et il est fort probable que d’autres articles se poursuivent.

Mon intention est d’utiliser mon vécu pour en tirer des enseignements et les partager aux personnes, qui comme moi, ont des difficultés avec la nourriture.

 

J’ai fait, il y a quelques semaines un ebook sur le sujet (à récupérer ici) et pour le compléter, j’aimerai aujourd’hui évoquer les bénéfices secondaires.

 

En tant que thérapeute, j’ai déjà eu des demandes de renseignements où l’on me demandait les délais de résultats. Je ne pouvais pas répondre à cette question car il y a plusieurs paramètres propres à chacun dont il faut tenir compte.

Parmi ces derniers se trouvent les bénéfices secondaires souvent inconscients.

 

Qu’est-ce donc ?

 

Laissez-moi vous raconter une histoire pour illustrer mes propos. « Mme F vient me voir à cause de maux de tête récurrents. Elle a été voir différents médecins et fait toutes sortes d’examens qui n’ont rien donné. La conclusion était donc que le problème serait psychologique. La poursuite de nos échanges a permis de découvrir que depuis que les crises ont commencé, son mari est davantage présent pour l’aider au quotidien et prendre soin d’elle. Or, c’était son souhait depuis quelques temps déjà mais elle n’avait pas osé lui dire.

Bien évidemment, elle n’aime pas avoir mal et a une véritable envie que cela s’arrête. Mais inconsciemment, cela lui apporte un bénéfice secondaire : elle passe davantage de temps avec son conjoint.

En prenant conscience des apports de cette situation, elle a pu en parler à son mari et ensemble, ils ont réorganisé leur emploi du temps commun. Une fois qu’il n’y a plus de bénéfice secondaire, il était alors possible de traiter sa problématique initiale et d’obtenir des résultats probants. »

 

Qu’en est-il de mon bénéfice secondaire ?

 

J’ai déjà parlé des apports de la nourriture dans un article précédents mais en allant plus loin, je me rends compte que durant toutes ces années de lutte avec la nourriture, il y a eu des moments clés.

En notant les moments de crises et en les plaçant sur la frise de ma vie, il en ressort plusieurs phases : sensation d’abandon de mon père, dépression, harcèlement menant à une phobie scolaire, régime trop draconien, relation toxique…

Les entre-deux remplis de peurs et d’émotions enfouies ont tout simplement nourris mes problématiques alimentaires.

Donc la nourriture m’a permis de faire face puis de sortir des pires moments de ma vie. Elle a servi d’échappatoire, certes néfastes pour mon corps puis pour mon esprit, mais cela m’a permis de ne pas m’éteindre complètement dans chacune de ces phases.

 

Que dois-je faire de cette information ?

 

Au-delà d’une meilleure connaissance de moi-même, je sais désormais deux choses :

  • La nourriture n’est pas mon ennemi ;
  • J’ai fait du mieux que je pouvais dans chacune de ces étapes mais désormais aujourd’hui, j’ai des connaissances que je n’avais pas auparavant et je sais que cette échappatoire ne dure pas et engendre sa dose de souffrance.

 

En conclusion, il me reste à me remercier d’avoir fait ce que j’ai pu pour me sortir de mes mauvaises passes avec le chemin neuronal le plus profond.

Et désormais, je sais que j’ai plus d’une fois surmonté des épreuves de vie et c’est donc avec un nouveau regard, en conscience de ma force personnelle que je peux changer ma dynamique passée afin de me mettre en paix.

Les signes précurseurs des troubles alimentaires

Les signes précurseurs des troubles alimentaires

lien entre stress et alimentation émotionnelle

Les signes précurseurs des troubles du comportement alimentaire peuvent varier selon le type de trouble (comme l’anorexie, la boulimie, ou l’hyperphagie), mais il existe certains signes communs à surveiller :

 

  • Préoccupations excessives concernant le poids et la forme corporelle :

Une fixation obsessionnelle sur le poids, le régime alimentaire, ou l’apparence physique peut indiquer un risque de trouble alimentaire.

 

  • Changements dans les habitudes alimentaires :

Des changements marqués dans les habitudes alimentaires, comme des régimes extrêmes, des restrictions alimentaires sévères, ou des épisodes de consommation excessive.

 

  • Préoccupation excessive à l’égard de la nourriture :

Une focalisation constante sur la nourriture, les calories, les ingrédients, ou des comportements obsessionnels liés à la préparation des repas.

 

  • Modification de l’image corporelle :

Une perception altérée de son propre corps, souvent associée à une insatisfaction corporelle persistante.

 

  • Isolement social ou comportement secret :

Se retirer des activités sociales liées à la nourriture ou cacher ses habitudes alimentaires.

 

  • Changements émotionnels :

Des fluctuations d’humeur fréquentes, une anxiété accrue, ou des symptômes dépressifs liés à la nourriture, au poids ou à l’apparence.

 

  • Exercice excessif :

Une augmentation drastique de l’exercice physique, non motivée par des raisons de santé ou de bien-être général.

 

  • Utilisation de stratégies compensatoires :

Recours fréquent à des stratégies compensatoires comme le jeûne, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques, ou des vomissements provoqués.

 

  • Distorsion de la perception de la réalité :

Nier la gravité de son comportement alimentaire ou minimiser ses effets sur la santé.

 

  • Troubles du sommeil ou fatigue chronique :

Des changements significatifs dans les habitudes de sommeil ou une fatigue persistante peuvent être liés à des troubles alimentaires s’il y a la présence de certains autres points précédents.

 

Il est crucial de prendre au sérieux tout signe précurseur et de rechercher un soutien professionnel dès que possible. Les troubles du comportement alimentaire peuvent avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale, mais ils sont traitables avec un soutien approprié en l’occurrence une prise en charge globale.

Mon expérience: mon opération de chirurgie bariatrique

Mon expérience: mon opération de chirurgie bariatrique

La vie suit son cours. Travail, relationnel, quotidien ont pris le dessus au point de ne plus penser à moi, à mon corps auquel je ne me sens pas relié.

Lorsqu’on me le demande, je réponds que je vais bien. Je n’y réfléchie même pas. Etant déconnecté de moi, je vis en surface en noyant mes profondeurs dans mon alimentation.

 

Et un jour, tout s’écroule.

 

Un échange avec une quasi-inconnue sur le parking de mon école me met la vérité en face. Elle me parle d’une opération de l’obésité, d’un changement de vie, des solutions possibles.

Je me retrouve donc à devoir ouvrir les yeux sur mes ressentis.

 

Est-ce que je m’aime ?

Est-ce que je me sens bien dans ce corps ?

Est-ce que j’ai envie de poursuivre comme cela ?

 

Plusieurs questions et une même réponse : NON, NON et NON.

Et cela me fait me projeter vers une autre possibilité à laquelle je ne croyais plus. Des kilos en moins, un autre corps…et s’en suit les liens que j’ai fait jusqu’ici. En l’occurrence : perdre du poids me permettra de me sentir mieux avec moi-même, de m’accepter comme je suis, d’être heureuse et épanouie dans tous mes domaines de vie que cela soit au travail ou dans ma vie amoureuse.

Bref la connexion est plus que simplifiée dans mon esprit.

 

J’essaie de relativiser afin de ne pas être déçue et je ne me donne pas d’objectif afin d’éviter la pression. Mais en même temps, j’aimerai déjà obtenir le résultat.

En réalité, ce que je voulais vraiment était tout simplement d’être heureuse.

J’avais juste lié cela à ma corpulence, je mettais donc tous mes espoirs dans cette opération…

 

Je ne fus pas déçue par ma perte de poids mais je reportais mon acceptation à plus tard, lorsque j’aurai fait mes opérations de chirurgies réparatrices.

 

Il a fallu quelques années après tout cela pour prendre conscience de mon mode de pensées. Mes projections m’empêchant de profiter du moment présent et de me réjouir de chaque petite avancée.

Pourtant ne serait-ce pas la voie de la paix intérieure ?

Lien entre stress et alimentation émotionnelle

Lien entre stress et alimentation émotionnelle

lien entre stress et alimentation émotionnelle

Le lien entre le stress et l’alimentation émotionnelle est complexe et peut varier d’une personne à l’autre. Voici quelques explications sur ce lien :

 

  • Réponse physiologique au stress :

Lorsque nous sommes stressés, notre corps libère des hormones comme le cortisol, souvent associé à une augmentation de l’appétit. Cette réaction peut entraîner des fringales ou des envies de certains aliments, en particulier ceux riches en sucre, en gras ou en sel, qui procurent une sensation de réconfort momentané.

 

  • Gestion émotionnelle :

Beaucoup de gens utilisent la nourriture comme moyen de gérer leurs émotions lorsqu’ils se sentent stressés, anxieux, ou déprimés. Manger des aliments réconfortants peut sembler soulager temporairement le stress et fournir une distraction des sentiments négatifs.

 

  • Association avec le plaisir :

Certains aliments, en particulier ceux riches en sucres et en matières grasses, peuvent déclencher la libération de neurotransmetteurs comme la sérotonine, qui est associée à la sensation de bien-être. Cela crée une association entre la nourriture et le soulagement émotionnel, renforçant ainsi le lien entre l’alimentation et les émotions.

 

  • Habitudes comportementales :

Au fil du temps, des habitudes de manger émotionnellement peuvent se former, où la nourriture devient une réponse automatique au stress ou aux émotions négatives. Cela peut conduire à un cycle où le stress entraîne une alimentation émotionnelle, ce qui peut ensuite aggraver le stress et ainsi de suite.

 

  • Impact sur les choix alimentaires :

Le stress peut influencer les choix alimentaires, souvent en favorisant des aliments moins sains et plus caloriques. Les personnes stressées peuvent avoir tendance à opter pour des aliments réconfortants et faciles à consommer rapidement, ce qui peut affecter négativement leur alimentation globale.

 

  • Souvenirs d’enfance :

Certaines situations peuvent être source de stress durant l’enfance : divorce, maladies, concours… Lorsqu’une personne référente (parents, membre de la famille, proche, éducateur…) propose de la nourriture pour gérer ce moment ou les conséquences, un lien, parfois inconscient, peut se créer.

 

 

En comprenant le lien entre le stress et l’alimentation émotionnelle, il devient possible de développer des stratégies pour gérer le stress de manière plus saine, comme par exemple en pratiquant des techniques de relaxation, en faisant de l’exercice physique régulièrement, ou en travaillant sur des méthodes alternatives pour faire face aux émotions sans recourir à la nourriture comme principal mécanisme de gestion.

 

Ce qu’apporte la nourriture

Ce qu’apporte la nourriture

Entre le repas classique et l’étape de la compulsion, il y a un entre-deux pour ma part. Les premières bouchées ou morceaux lorsqu’il s’agit de chocolat, ont un vrai effet selon le besoin et le moment.

 

Alors bien-sûr, j’ai pris conscience de cela avec du recul parce que très vite l’effet du premier moment, est remplacé par la pulsion de « j’en veux encore plus »…

Et par la suite lorsque la pulsion est consommée, j’avais deux réactions : la culpabilité ou la promesse que c’était la dernière fois.

Dans les deux cas, il n’y avait rien de positif. Donc cela ne pouvait rien donner de bon pour le futur.

 

Je suis longtemps restait sur cette vision négative de moi-même et de mon manque de motivation. Je voyais la nourriture comme un combat et je passais d’un état de guerrière que rien n’allait arrêter au sentiment d’être nulle lorsque j’échouais.

 

Puis un changement s’est amorcé lorsque j’ai pris conscience que je n’étais plus la même personne et que je ne voulais plus combattre.

Cela impliquait donc de ne plus refaire ou penser comme d’ordinaire.

 

Pour cela, j’ai commencé par me demander ce qu’était mes spécialités : l’analyse et la création d’un projet.

La première partie m’a permis de me rappeler de l’entre deux dont je vous parlais au début et les effets procurés : la diminution immédiate de mon stress et le réconfort.

 

Cela peut semblait évident mais pour autant, cela m’a permis de revenir aux bases, aux besoins que j’essaie de combler avec l’alimentation.

Parce que je suis en conscience de cela, je peux commencer à mettre en place mon projet, celui qui me permet de nourrir mes véritables besoins pour ne plus avoir besoin de la nourriture.

 

De nouvelles actions comme point de départ avant d’œuvrer sur d’autres points afin de tout simplement tendre vers la paix avec moi-même…

L’addiction au sucre

L’addiction au sucre

Les troubles alimentaires sont variés. Parmi ces derniers, il y a l’addiction au sucre.

 

Qu’est-ce que l’addiction au sucre ?

L’addiction au sucre est un phénomène caractérisé par un désir compulsif et souvent incontrôlable de consommer des aliments sucrés, similaires à une dépendance. Cette dépendance peut se manifester par une forte envie de sucre, même lorsque cela n’est pas nécessaire sur le plan nutritionnel.

 

L’excès de sucre peut contribuer à divers problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, et même affecter l’humeur et la stabilité émotionnelle.

 

Comment l’addiction au sucre se manifeste ?

L’addiction au sucre peut se manifester de différentes manières. Voici quelques signes courants :

 

  • Pulsion intense et fréquent :

Les personnes addictes au sucre ressentent souvent des envies irrésistibles de consommer des aliments sucrés, même après avoir déjà mangé.

 

  • Consommation excessive de sucre :

Les personnes souffrant d’addiction au sucre ont tendance à consommer régulièrement des quantités importantes de sucre, souvent bien au-delà des recommandations nutritionnelles.

 

  • Dépendance émotionnelle :

Certaines personnes utilisent le sucre comme moyen de faire face au stress, à l’anxiété ou à d’autres émotions difficiles. Elles peuvent se tourner vers des aliments sucrés pour obtenir un soulagement émotionnel temporaire.

 

  • Tolérance au sucre :

Comme pour d’autres addictions, une tolérance au sucre peut se développer, ce qui signifie que pour ressentir le même effet plaisant, une personne a besoin de consommer de plus grandes quantités de sucre.

 

  • Effets de sevrage :

Lorsque le sucre est réduit ou supprimé de l’alimentation, certaines personnes peuvent ressentir des symptômes de sevrage tels que des maux de tête, de l’irritabilité, des fringales intenses et des fluctuations d’humeur.

 

  • Incapacité à contrôler la consommation de sucre :

Malgré la connaissance des effets néfastes du sucre sur la santé, les personnes addictes au sucre peuvent avoir du mal à contrôler leur consommation et à limiter leur apport en sucre.

 

Le sucre est au moins autant addictif que la cocaïne selon une méta-analyse publiée en 2017 dans le British Journal of Sports Medicine.

Ce n’est donc pas lié à de la gourmandise mais bien une addiction source de souffrance quotidienne.